J’avais envie de faire différent pour ce blogue et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de vous raconter une histoire.
En fait, c’est l’histoire d’un jeune garçon choyé par une famille aimante de grands travailleurs. Cette famille était composée de bien sûr une maman et un papa en plus de trois filles et lui-même seul garçon.
A l’époque dont nous parlons, les mamans restaient à la maison pour élever les enfants et les papas allaient au boulot pour pourvoir aux besoins de tout ce beau petit monde. Cette belle petite famille vivait dans un beau petit village de la Mauricie nommé Ste-Anne-de-la-Pérade. Le village comptait un peu plus de 3000 habitants et plusieurs industries et commerces. L’une d’entre elles était l’industrie de la pêche aux petits poissons des chenaux mais elle n’avait pas encore atteint son plein rendement comme nous le connaissons aujourd’hui. Quoiqu’il en soit, plusieurs jeunes du village travaillaient à cette industrie qui d’hiver en hiver s’établissait sur la rivière gelée.
Dans les années 1960-1970, on pouvait compter tout près de 1000 petites cabanes dans lesquelles les gens pouvaient s’installer pour pêcher le petit poisson des chenaux appelé aussi poulamon. Ce petit poisson avait été découvert justement pendant un hiver où un résident de Ste-Anne-de-la-Pérade était allé casser de la glace de la rivière pour mettre dans sa glacière. Il avait alors découvert des poissons en quantité surprenante. Dû à la période où il fit sa découverte, on l’appelait aussi « petit poisson de Noël ». N’est-ce pas mignon comme nom?
Revenons à notre jeune garçon du début qui comme je vous le disais était issu d’une famille de travailleurs acharnés. Pendant ses congés scolaires, il aidait au garage de son père qui était mécanicien et vous vous en doutez très travailleur. Il faisait aussi du taxi et différents autres travaux. Le travail était pour ainsi dire sa raison d’exister.
Comme d’autres jeunes du village, notre garçon eu l’idée d’aller travailler pour un pourvoyeur de pêche aux petits poissons des chenaux et débuta son travail pour le Centre de pêche Robert Mailhot aussi appelé le Pionnier de la rivière Ste-Anne.
Pendant quelques années, M. Mailhot lui montra tous les rudiments de cette industrie unique au monde à tel point que notre jeune homme devenu adulte décida donc de se porter acquéreur d’une petite pourvoirie existante et se lança lui-même dans la grande aventure de la pêche sur glace.
A l’âge de 26 ans, il débuta avec 7 petites cabanes à pêche pour ensuite en acheter d’autres ainsi que lui-même en bâtir pour agrandir sa pourvoirie. Il se rendit donc à 27 cabanes ce qui était quand même une assez grosse pourvoirie car n’oublions pas qu’il avait un travail régulier le reste de l’année étant électricien sur la construction.
Maintenant, 46 ans plus tard, le Centre de pêche Mario Leduc compte vingt très beaux chalets de pêche. Nous ne pouvons plus dire cabanes à pêche car avec toutes les améliorations apportées aux petites cabanes d’autrefois, ce sont à présent des chalets dans lesquels les gens peuvent s’installer confortablement pour taquiner le petit poisson des chenaux. Par le passé, les cabanes pouvaient accueillir en moyenne 4 à 6 personnes tandis qu’aujourd’hui, de 4 à 24 personnes peuvent s’y installer pour s’amuser autant en famille qu’entre amis.
Notre jeune homme est maintenant le doyen des pourvoyeurs sur la rivière Ste-Anne à Ste-Anne-de-la-Pérade et cette même passion l’habite toujours.
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