Notre belle saison 2019-2020 de pêche aux petits poissons des chenaux sur la rivière Ste-Anne à Ste-Anne-de-la-Pérade est terminée depuis presque trois semaines et mon bilan, je vous l’assure, est très positif. Mis à part quelques petites journées où Dame Nature s’est faite un peu plus coquine, nous avons connu un hiver avec des températures idéales. Autant du point de vue du mercure que de celui des précipitations.
Côté pêche, je peux vous dire que notre petit poulamon était au rendez-vous et cela en très grand nombre. Dans mes quelques 43 années d’expérience comme pourvoyeur sur la rivière Ste-Anne, je ne me souviens pas avoir connu une abondance si constante de petits poissons des chenaux. Dès la journée d’ouverture de la pêche aux poulamons, il s’est fait des pêches que je qualifierais de phénoménales pour un début de saison. Nos sportifs d’hiver sont repartis heureux je peux vous le dire. C’est bien dommage et tellement mystérieux qu’à la fin les prises chutent de façon si dramatique. C’est vraiment une des choses sur laquelle nous n’avons aucun contrôle. Notre souhait serait que les clients de la dernière journée connaissent le même plaisir des prises nombreuses que les clients du reste de la saison mais nous n’en savons rien et c’est ainsi à chaque année.
Autre fait très intéressant, les études des biologistes quant à la provenance de notre cher petit poulamon.
Comme je vous le mentionnais dans un précédent article, j’étais mandaté à titre de pourvoyeur, pour recueillir des spécimens de poulamons de façon très précise. Il fallait, à chaque semaine, recueillir des poissons femelles et mâles, certains frayés et d’autres non frayés. L’exercice consistait à les étiqueter comme tel et à les garder congelés jusqu’à la prise de possession des biologistes. Je me suis adjoint deux autres pourvoyeurs pour m’aider dans cette tâche. C’est toujours encourageant de savoir que le petit poisson des chenaux fait l’objet de recherches auprès des biologistes. Ça veut dire que l’espèce intéresse encore beaucoup les gens. C’est M. Yves Mailhot, biologiste à la retraite qui m’a approché et m’a mis en contact avec des étudiants biologistes qui devaient m’expliquer la tâche à accomplir pour les aider dans leurs recherches. Au final, ce qui intéresse tant les biologistes du petit poisson des chenaux, c’est un tout petit os sur le dessus de sa tête qu’on appelle « otolithe ». Par les analyses, ce petit os pourrait révéler les secrets de la provenance du poulamon.
Comme pourvoyeur de pêche aux petits poissons des chenaux sur la rivière Ste-Anne, vous comprendrez mon grand intérêt à connaître les résultats de cette analyse.
Quoiqu’il en soit, la pêche aux petits poissons des chenaux à Ste-Anne-de-la-Pérade est loin d’être terminée et je vous donne ma parole que même si la dernière fin de semaine, les prises étaient moins nombreuses, notre commerce quant à lui était entretenu avec la même attention et le même professionnalisme que pendant toute la saison. Nous respectons trop notre clientèle pour les négliger.
Merci d’avoir choisi le Centre de pêche Mario Leduc et c’est grâce à vous que notre commerce est en si bonne position et ce depuis plus de 40 ans.