Ce ne sont pas vraiment deux choses qui vont bien ensemble mais bien des choses que l’on doit concilier de plus en plus chaque saison hivernale de pêche aux petits poissons des chenaux.

Cette nouvelle saison a bien débuté le 26 décembre avec une température idéale hivernale et des conditions parfaites. C’était sans prévoir les soubresauts de Dame Nature.

Contrairement à la saison dernière et même celle d’avant, nous avons pu débuter avec la couverture de glace règlementaire pour pouvoir embarquer les cabanes à pêche et même, dès l’ouverture, laisser les gens circuler sur la rivière et stationner directement à côté de leur cabane à pêche. Nous n’avons pas toujours cette chance depuis quelques hivers.

Quel beau début de saison de pêche aux petits poissons des chenaux!

Et voilà… Dame Nature nous offre une séquence de douceur et bien sûr qu’avec cette douceur les précipitations sont liquides.

Comme la rivière Ste-Anne est très longue, vous comprendrez que quand il pleut abondamment, l’eau arrive de loin et a beaucoup d’élan rendue dans notre petite municipalité de Ste-Anne-de-la-Pérade et tout cela crée des bouleversements sous la glace.

Même si la saison avait bien débuté, nous avons quand-même dû fermer nos pourvoiries pour laisser les eaux se calmer, la pêche étant très difficile à pratiquer avec les forts courants et l’arrivée du « frasil ».

Ce fameux « frasil » qui souvent complique la situation est pourtant bien nécessaire pour préserver les œufs pondus par les femelles poulamons en attendant que le mâle vienne les féconder. Sans lui, Ste-Anne-de-la-Pérade ne pourrait porter le titre de « Capitale mondiale du petit poisson des chenaux » et de frayère pour le poulamon. En résumé, les femelles pondent leurs œufs dans l’eau de la rivière et le frasil qui descend dans la rivière abrite et protège les œufs.

Le « frasil », c’est cette petite glace comparée à la « slush ». Notre rivière Ste-Anne en est pleine pendant l’hiver et quand celui-ci est en mouvement, il est difficile d’avoir le contrôle pour le retirer des trous. Lorsqu’il se stabilise, les trous peuvent être vidés et la pêche est plus facile.

Nous devons de plus en plus composer avec le réchauffement climatique. La nature est en réaction et il nous faut faire avec.